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MeglioDelSesso #3: intervista ai GRAND BLANC

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Una bestia ferita non cammina mai verso l’alto. E più cerca di sollevarsi, più si consuma. È una condizione fredda e brutale, come la musica dei Grand Blanc, band cold new wave che viene dal nord della Francia. Una bestia ferita alza gli occhi al cielo. Per pregare, per non lasciarsi andare. È quello che si fa quando si crea. È quello che bisognerebbe fare quando si è in pericolo.
Bisognerebbe sempre far conoscere la buona musica, ed ecco il motivo di questa intervista ad un gruppo francese che ho conosciuto per caso. La loro musica è come una vertigine, una sensazione di vuoto simile a quella che si prova ogni volta che si sale su un palco, ogni volta che si prende in mano uno strumento, ogni volta che ci si innamora di una donna.

Gli italiani non vi conoscono. Come spieghereste la vostra musica a un idiota?
Suonando! Facciamo musica molto bestiale ma pensiamo che questo sia positivo!

Venite dal nord della Francia e il vostro nuovo singolo si chiama Nord, che recita: “J’ai perdu leNord, j’ai perdu le Nord, je suis le pauvre saoul”. Cos’è per voi il nord?
Il nord può essere ovunque, è quando il mondo non è abitato e gli uomini e le città hanno l’aria di galleggiare.

Alzate gli occhi verso l’alto. Cosa vedete?
Dei piccoli spot che illuminano uno studio con una luce artificiale pesante.

Da quanto tempo suonate insieme? Com’è cambiata la vostra musica negli anni?
Suoniamo insieme da tre anni. All’iniziamo registravamo molto e facevamo pochi concerti, poi l’energia e la semplicità del live hanno preso il sopravvento. Ora cerchiamo solo l’essenziale, prima facevamo musica più di maniera. Se non sei tu a riempire lo spazio, un vicino lo farà meglio di te.

Conoscete la musica italiana indipendente?
Onestamente: per niente. A parte l’Italo Disco che va un po’ di moda a Parigi negli angoli bui della città non sappiamo nulla della musica italiana. Voi conoscete quella francese? Moroder è underground per voi?

C’è ancora posto, nel mondo, perché chi è sempre fuori luogo?
Dipende da come consideri quel posto. Se per te l’essenziale è altrove, allora non hai nemmeno bisogno di avere un posto. Se poi la questione è politica, non ti so dire, non si occupa di questo la nostra musica.

Cosa succede dopo un concerto dei Grand Blanc? Raccontatemi il momento dopo che siete scesi da un palco.
Beviamo un bicchiere, ci rilassiamo in fretta e fumiamo in camerino.

Cosa pensano i giovani francesi, nel 2015?
Non lo so. La Francia non è più un paese molto politicizzato, non ci esprimiamo più sui grandi temi. Noi pensiamo che questa cosa sia una merda, e allora cerchiamo di rimediare a questa cosa cercando di non fare dell’intrattenimento fine a se stesso.
È come la vita, è la merda, è la crisi. Ciò che è importante è il prossimo, è provare a fare le cose bene intorno a sé.

Guardando il video del vostro singolo “Montparnasse”, un video splendido, mi è venuta in mente questa domanda: cosa fate quando perdete o non potete avere qualcuno che amate più con forza?
Montparnasse è un pezzo scritto dopo la morte di un amico, la notte successiva alla sua sepoltura. Il testo parla della normalità della morte, non di rimpianti. Quando tu perdi veramente qualcosa vai incontro all’irrimediabile, e sei obbligato a riconoscere che non c’è nulla d’importante, e tutto è sempre perfetto. Quando perdi qualcosa che ti caro bevi, e poi scrivi delle canzoni.

grandblanc

FRANCESE

 

Une bête blessée ne marche jamais vers le haut. Et plus elle essaie de se lever, plus est consommée. Il est une condition froide et brutale, comme la musique des Grand Blanc, band “cold new wave” qui vient du Nord de la France.
Une bête blessée regarde le ciel. Pour prier , de ne pas se laisser aller. Voilà ce que on devrait faire lors de la création. Voilà ce que on devrait faire lorsqu’on est en danger.
On devrait toujours faire connaître la bonne musique, et voilà pourquoi j’ai décidé d’interroger ce groupe français qui est venu à moi par hasard. Parce que leur musique est comme un vertige, un sentiment de vide que vous devriez vous sentir à chaque fois monter sur scène, à chaque fois que vous prenez un instrument, chaque fois que vous tomber amoureux d’une femme.

Italiens ne vous connais pas. Comment expliquez-vous votre musique à un idiot ?
En la jouant! On fait de la musique assez bête mais on trouve ça positif!

Vous êtes du nord de la France et il ya une morceau (“Nord”) que dit: “J’ai perdu le Nord, j’ai perdu le Nord, je suis le pauvre saoul”. Qu’est-que c’est pour vous le “nord” ?
Le Nord ça peut être partout, c’est quand le monde n’est pas habité et que les hommes et les villes ont l’air de flotter.

Levez les yeux vers le haut. Qu’est que vous y voyez ?
Le plafond d’un studio ou rayonnent par de petits spots une lumière artificielle fatigante.

Depuis combien de temps vous jouez ensemble ? Comment évolue votre musique dans le temps ?
Ca fait trois ans qu’on fait du son ensemble. Au début on enregistrait surtout de la musique et on faisait pas beaucoup de concert, avec le temps on s’est mis à pas mal tourner et maintenant c’est l’énergie et la simplicité du live qui prend le dessus. On faisait une musique assez maniérée parfois, maintenant on cherche plus l’essentiel et surtout on laisse de la place à chacun. Au bout d’un moment tu comprends que si toi tu ne remplis pas l’espace, ton pote le fera très bien.

Connaissez-vous la musique italienne indépendante ?
Honnêtement pas du tout. A part l’italo disco qui traîne un peu à Paris dans des recoins sombres, on ne connaît pas trop la musique italienne… Vous vous connaissez la française ? Giorgio Moroder est-il underground pour vous?

Y a-t-il place dans le monde, pour que ceux qui ne sont pas toujours à leur place ?
Ca dépend comment tu considères la place. Si pour toi l’essentiel est ailleurs, tu n’as même pas besoin d’avoir de place. Après si la question est politique, on ne sait pas, on mélange pas avec la musique.

Qu’est se passe-t-il après un concert des Grand Blanc?  Parlez-moi du moment juste après être descendus de la scène.
En général on boit un verre en loge, on débriefe vite fait et surtout on fume des clopes.

Que pensent-ils les jeunes français, en 2015 ?
Ca on ne sait pas… La France n’est plus un pays très politisé, on ne s’exprime plus beaucoup sur les grands sujets. Nous on pense un peu que c’est la merde, alors on essaye de faire de la musique qui le prenne en compte, on ne veut pas faire un truc pessimiste ou militant et on ne veut pas non plus faire de l’entertainement gratuit. C’est comme la vie, c’est la merde, c’est la crise mais ce qui est important c’est ses proches, essayer de faire les choses bien autour de soi, et ça serait pareil si tout allait bien.

On regardant la  vidéo de votre single ” Montparnasse ” , une vidéo merveilleuse , je dois vous demander: que vous faites quand vous perdez ou vous ne pouvez pas avoir quelque chose que vous aimez et que vous voulez avec force?
Montparnasse est un morceau écrit après le décès d’un proche, la nuit qui a suivi l’enterrement, le texte parle de la normalité de la mort, il n’est pas basé sur les regrets. Quand tu perds vraiment quelque chose tu rencontres l’irrémédiable, face à ça tu es obligé de reconnaître que l’important te dépasse, que tout est toujours parfait. Quand on perd quelque chose qui nous est cher on boit, et puis on écrit des chansons.

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